Un nouveau chemin pour le pays

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Le 14 juillet dernier nous célébrions notre fête nationale dans des circonstances particulières dues, évidemment, à la crise sanitaire du Covid-19. Cela ne nous a pas empêchés d’honorer nos militaires — ainsi que, pour la première fois, nos personnels soignants — lors de la traditionnelle cérémonie sur la place de la Concorde, à Paris, à laquelle participaient notamment des soignants de l’hôpital Mignot. Plus tard dans la même journée, Emmanuel Macron s’exprimait devant les Français pour présenter la feuille de route des mois à venir.

Le Président de la République a dit toute son  émotion et sa fierté d’avoir vu défiler nos armées aux côtés des soignants qui ont fait face à la crise sanitaire. Interrogé sur le climat social, il a exprimé son souhait d’emprunter un « nouveau chemin » de réformes afin de restaurer la confiance des Français. Faisant le point sur la situation sanitaire, le Président de la République a rappelé le mot d’ordre qui doit rester le nôtre : « la vigilance ». Le port du masque sera obligatoire dans tous les lieux publics clos à partir du 20 juillet, et les tests seront ouverts à toute personne sans prescription médicale. Enfin, au sujet de l’éventuel futur vaccin, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d’un accès équitable pour tous les pays touchés par le virus.

Le Président de la République a ensuite dévoilé les grands piliers du plan de relance. Il a rappelé le soutien inédit de l’Etat dès les premiers jours de la crise pour préserver les emplois et les compétences des salariés en mettant en place des mesures exceptionnelles : activité partielle, prêts garantis par l’Etat, report et même exonération de charges sociales pour des secteurs entiers. Il a souligné la qualité du dialogue social avec les partenaires sociaux qui a permis la création du dispositif inédit d’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) pour préserver l’emploi des salariés et les compétences. Pour l’exécutif, la priorité c’est l’emploi et la priorité des priorités, c’est l’emploi des jeunes. À ce sujet le Président a annoncé plusieurs mesures : une aide inédite pour l’apprentissage et les contrats professionnalisants ; un dispositif exceptionnel de baisses des charges pour l’emploi des jeunes jusqu’à 1,6 SMIC pour une durée de 1 an ; la création de 300 000 projets et parcours d'insertion pour chercher les jeunes qui sont loin de l’emploi ; la création de 100 000 nouveaux contrats de service civique ; l’ouverture de 200 000 places dans des formations supplémentaires qualifiantes supérieures pour permettre aux jeunes de s’insérer sur le marché du travail, entre autres.

Autre priorité du plan de relance : la réforme de la Santé. Annoncé par le Président de la République en mai dernier, le « Ségur de la Santé » a permis que soit signé un accord historique au profit du secteur et de ses personnels. Plus de 8 milliards d’euros par an seront dédiés aux métiers de la santé et aux établissements médico-sociaux, investissement inégalé depuis 30 ans. Ce montant permettra la revalorisation des rémunérations : cela concerne 1,5 millions de professionnels. Tous les personnels des hôpitaux et EHPAD publics ou privés non-lucratifs seront revalorisés de 218€ nets par mois. Les médecins qui se consacrent au service public exclusif se verront attribuer une indemnité. Elle sera portée à 1 010€ bruts par mois, ce qui représente une augmentation de 300 à 700€. Il ne s’agira pas d’une prime, mais bien d’une revalorisation indiciaire, intégrée dans le salaire et comptant pour la retraite. Cette revalorisation touchera aussi les personnels des hôpitaux du secteur privé lucratif, dont la rémunération sera augmentée de 160€ nets par mois. Est prévue, en outre, la création de 15 000 postes. 

Cette relance, enfin, sera verte. Emmanuel Macron s’est emparé du travail réalisé par la Convention Citoyenne pour le Climat, dont il souhaite retenir la quasi-totalité des propositions. Parmi les futurs projets figurent un grand programme de rénovation des bâtiments (EHPAD et écoles) et le redéveloppement des trains de nuit et des petites lignes. Au total, ce plan de relance « à la fois industriel, écologique, local, culturel et éducatif » devrait être financé à hauteur d’au moins 100 milliards d’euros, un montant sans aucun précédent historique.