Décryptage législatif : Contrat d'engament jeune

Ces derniers mois ont été durs pour ceux qui ont vécu la pandémie à l’âge de la liberté, ceux qui ont dû renoncer à leurs activités sociales, culturelles, sportives alors qu’ils risquaient peu pour eux-mêmes. L’État sera là pour accompagner les jeunes à l’avenir et leur permettre d’aller au bout de leurs projets :

  • Avec les plans France Relance et France 2030, nous investissons massivement dans les secteurs qui créeront les emplois que vous pourrez occuper demain : énergie, véhicule électrique, avion propre, spatial, culture et tant d’autres ;

  • Avec les repas à 1€ pour tous les étudiants boursiers au restaurant universitaire ;

  • Avec la grande réforme de l’apprentissage, filière d’excellence et d’avenir : 525 000 contrats signés en 2020, un record ;

  • Avec la plateforme « 1 jeune 1 solution » qui vous permet de trouver facilement une formation, un stage ou un travail ;

  • Avec les primes pour l’embauche des jeunes : 1,9 millions de jeunes ont été embauchés en CDD de plus d’un mois ou en CDI entre mai et septembre 2021, soit une hausse de 17 % par rapport à 2019.

Si le chômage des jeunes est plus faible aujourd’hui qu’avant la crise, il demeure toutefois trop élevé. C’est dans cet esprit que, avec le Président de la République et le gouvernement, mes collègues députés et moi-même avons décidé de lancer le Contrat Engagement Jeune.

À compter du 1er mars 2022, les jeunes qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi se verront proposer par les Missions locales ou par Pôle emploi :

  • un programme intensif d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine minimum ;

  • avec une mise en activité systématique et régulière du jeune du premier au dernier jour, pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois (et jusqu’à 18 mois sous conditions).

  •  une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois – sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité qu’ils recevront – pour les jeunes qui en ont besoin, c’est-à-dire des jeunes sans ressources qui ne sont pas en mesure de suivre un accompagnement exigeant tout en subvenant à leurs besoins.

Les jeunes pourront se voir proposer plusieurs solutions pendant leur parcours :

  • Des préparations pour entrer en formation (ex. : les prépa apprentissage, les prépa compétences) ;

  • Une formation qualifiante ou préqualifiante ;

  • Une mission d’utilité sociale (ex. : service civique) ;

  • Des mises en situation en emploi (ex. : stages ou immersions en entreprise) ;

  • Une alternance (ex. : contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).

Un référent unique tout au long du parcours du jeune…
Chaque jeune sera accompagné par un conseiller de Mission locale ou de Pôle emploi qui restera son référent tout au long de son parcours, y compris quand le jeune suit un programme extérieur à sa Mission Locale ou à Pôle emploi (ex. : une formation, une école de la deuxième chance (E2C), un EPIDE, etc.). Ce référent l’accompagne ra jusqu’à ce qu’il soit durablement inséré professionnellement.

…et une appli pour mettre le jeune au centre de l’accompagnement, lui faciliter les échanges avec son référent et le suivi de son parcours

Cette appli doit permettre au jeune d’être plus autonome, de respecter ses engagements et de faire preuve d’assiduité et de motivation.

Parmi les fonctionnalités : un accès à un espace personnalisé, un module conversationnel avec son conseiller référent, un agenda partagé, un accès à son contrat d’engagement et son suivi d’accompagnement, une estimation du montant de son allocation, un accès facilité à des offres d’alternance, de stage et d’emploi et à un grand nombre d’aides (mobilité, hébergement, mentorat, etc.).

Plus de droits pour les jeunes bénéficiaires, mais aussi plus de devoirs
Le Contrat d’Engagement Jeune fonctionne à une condition : être motivé, accepter les formations, les stages, les emplois qui seront proposés. Le dispositif sera suspendu en cas de refus du bénéficiaire.