Suite du débat sur l'immigration

photo rapport.jpg

Le gouvernement a présenté, par la voix du Premier ministre Édouard Philippe, vingt mesures relatives à l’immigration, le 6 novembre dernier. Leur objectif est d’assurer un équilibre entre « la fidélité à nos valeurs et le réalisme face aux changements du monde ». J’ai été satisfait par ces annonces qui mettent l’accent sur les efforts diplomatiques et européens de la France, et qui vont permettre de réformer l’asile pour mieux le préserver, en mettant fin à certaines incohérences, et en réorganisant de manière pragmatique l’immigration économique.

En tant que rapporteur du budget de l’asile, de l’immigration et de l’intégration, j’ai comme chaque année présenté un rapport le 10 octobre 2019 et interrogé Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur.

Dans un contexte financier contraint, les moyens du ministère de l’intérieur et de ses opérateurs sont renforcés. En matière d’asile tout d’abord, le budget 2020 prévoit de changer la doctrine de l’OFPRA pour plus d’efficacité, et d’augmenter ses effectifs de 200 nouveaux agents. Il s’agit d’intégrer plus rapidement les personnes bénéficiant de la protection de la France, tout en réduisant les délais de traitement des dossiers et les risques de détournement. Par ailleurs,  en ce qui concerne l’hébergement, le gouvernement engage un effort d’environ 100 000 places de logement supplémentaires à destination des demandeurs d’asile et des réfugiés. Voilà qui constitue un effort de réorganisation inédit. Enfin, des mesures sont prises en matière de lutte contre l’immigration irrégulière : si le nombre de retours forcés est à son maximum depuis dix ans, le plafond d’aide au retour volontaire a lui été porté à 2 500€. Je tiens à rappeler que l’aide financière au retour volontaire est un dispositif efficace pour la reconduite des étrangers en situation irrégulière ressortissants des pays soumis à visa et qu’il mérite d’être développé, encouragé et amplifié. 

Mon prochain rapport sera consacré à l’évaluation de l’efficacité des dispositifs d’intégration des réfugiés, en matière d’accès au logement, à la formation, et au marché du travail.