Déclaration de politique générale

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Le 15 juillet, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a présenté les grandes orientations de son gouvernement pour les 600 jours à venir. Il s’est adressé à la France des territoires, à la France des banlieues, la France rurale, la France des vallées, la France des outremers… « Une France du bon sens et de la raison », a-t-il affirmé. 

Le Premier ministre s’est voulu pragmatique et proche du terrain. Sa méthode de travail consistera en une recherche permanente du compromis, de l’écoute et du dialogue, fût-ce avec les partenaires sociaux comme lors des négociations sur le Ségur de la Santé, avec les parlementaires ou avec les citoyens dans le sillage de la Convention Citoyenne pour le Climat. L’heure, pour Jean Castex, est à la réorganisation de l’État : il s’agit de libérer les territoires et d’y restaurer la confiance envers l’État. C’est pourquoi, par exemple, le plan de relance devra être décliné à l’échelle locale : d’ici la fin de 2021, tous les territoires – les intercommunalités en milieu rural ou périurbain, les communes ou les agglomérations dans les zones urbaines – devront être dotés de contrats de relance et de développement écologiques avec des plans d’action concrets, chiffrés, mesurables.

Le nouveau chef du Gouvernement a décliné sa stratégie en cinq piliers : préservation du système de protection sociale ; accélération de la transition énergétique au travers du plan de relance ; confiance donnée aux territoires ; refondation du pacte social et républicain ; relance et préservation-création d’emplois, notamment pour les plus jeunes. Le Premier ministre l’a rappelé, le dernier objectif constitue une priorité absolue pour les 18 prochains mois. Il s’agira de libérer la création d’emplois pour les jeunes, de lutter contre le décrochage en créant 300 000 contrats d’insertions et 100 000 nouvelles entrées en service civique, et de soutenir les étudiants en leur offrant les repas à 1€.

Jean Castex a détaillé la répartition des 100 milliards d’euros promis par le Président de la République Emmanuel Macron. Ce montant permettra le développement des compétences, à travers un investissement dans la formation (1,5 milliard d’euros) ; il sera le catalyseur d’une reconquête économique, fondée sur la souveraineté (technologique, industrielle, technologique et agricole) ; il sera un accélérateur puissant de la transition écologique avec 20 milliards d’euros qui lui seront consacrés. C’est encore dans les territoires que le grand chantier de la transition écologique trouvera ses développements les plus féconds. Jean Castex a en parallèle souhaité accroître l’attention du Gouvernement envers les plus vulnérables avec en premier lieu une revalorisation de 100€ de l’allocation de rentrée scolaire. Il a réaffirmé sa volonté de préserver le système de protection sociale. 

Mais la solidité du pacte social et républicain est une condition du succès du plan de relance : c’est pourquoi le Premier ministre a rappelé que la violence contre les forces de l’ordre et contre les minorités n’avait pas leur place dans la République, un principe dont je me félicite et auquel je souscris entièrement. Ces actes de violence appellent une réponse de l’État ferme et sans complaisance. À l’occasion de sa déclaration de politique générale, Jean Castex a réaffirmé « au nom de la Nation son profond respect et sa gratitude » envers les forces de l’ordre.

Les défis qui se présentent à nous sont immenses. Le Premier ministre a redit sa confiance dans notre pays et dans les Français pour les relever ; sa confiance dans notre ingéniosité collective, dans notre énergie, dans notre capacité à rebâtir un esprit de conquête et à nous unir pour faire vivre notre modèle républicain, pour permettre à la France de surmonter cette nouvelle épreuve.

À la suite de la déclaration de politique générale du Premier ministre, le Parlement a largement voté la confiance au Gouvernement par 345 voix pour, 177 voix contre et 43 abstentions.