Décryptage législatif : l'Aide de la France à L'Ukraine

En décidant, dans la nuit du 23 au 24 février, de déclencher une attaque militaire massive contre l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a commis un acte de guerre qui enfreint toutes les règles du droit international, rompt avec tous ses engagements et surtout bafoue les valeurs de paix et de liberté sur lesquelles le continent européen a construit son équilibre depuis plusieurs décennies. Comme le Président de la République l’a souligné, nous faisons face à une situation de guerre mais également à un « tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays ».

Porter secours : une responsabilité pour le pays

La France n’a pas ménagé ses efforts, ces dernières semaines et ces derniers mois, pour faire valoir jusqu’au bout la voie de la raison et de la paix. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, en tant que présidente en exercice du Conseil de l’Union européenne, au regard aussi de ce que sont ses valeurs, de l’idée qu’elle se fait de la paix et du mode de résolution des conflits, la France se devait d’assumer son rôle. Les initiatives prises par le chef de l’État se sont multipliées, en liaison étroite avec nos partenaires européens et avec les États-Unis.

Sur la base de ce qui a été avancé par le premier ministre, nous devons orienter notre politique sur la base de l’unité et de solidarité envers le peuple ukrainien et leurs dirigeants, dont le courage ne peuvent susciter que l’admiration. D’abord dans l’enceinte des Nations unies : la résolution présentée en urgence devant le Conseil de sécurité n’a pas été adoptée en raison du droit de veto russe, mais elle a permis de démontrer l’isolement de la Russie, de même que les échanges de l’Assemblée générale qui ont suivi et donné lieu à une condamnation ferme de la communauté internationale. Ensuite par la mise en place de plusieurs trains de sanctions que nous avons voulu prendre très rapidement. Le Conseil européen, sous présidence française, a ainsi approuvé, les 23, 25 et 27 février, trois paquets de sanctions. Ces mesures prises en coordination avec nos alliés couvrent un large éventail d’activités économiques russes. Nous sommes bien conscients que ces sanctions auront un impact sur nos modes de vie et c’est pourquoi la France a décidé de mettre en place des contre-mesures, à l’instar de l’anticipation de la hausse des prix du carburant dès le 1er avril.

Face à la Russie, la France reste solidaire de l’Ukraine

L’agression de l’Ukraine par les forces de Vladimir Poutine va bien au-delà d’un simple conflit entre deux pays. Cette agression, qu’il qualifie dans son narratif d’opération militaire, est une atteinte aux principes les plus fondamentaux du droit international, de souveraineté et d’intégrité des États. Si aujourd’hui les chars russes envahissent Kiev, et non Budapest ni Prague, c’est justement parce que l’Europe a su construire avec ses partenaires, autour d’aspirations communes, un ensemble sûr, uni, prospère.

Le président Zelensky et le peuple ukrainien défendent ce qu’il y a de meilleur en nous : l’inscription de la sauvegarde des intérêts de chacun dans la solidarité de tous.