Tensions entre les États-Unis et l'Iran

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Le 3 janvier dernier, le général iranien Qassem Soleimani était abattu à Bagdad (Irak) par les forces américaines présentes sur place. Depuis, la tension entre les États-Unis et l’Iran est à son comble : en témoignent les frappes de représailles menées par l’Iran contre des bases américaines situées en Irak, dans la nuit du 7 au 8 janvier. Fort heureusement, ces frappes n’ont causé la mort d’aucun soldat. Le soir même, le président des États-Unis Donald Trump a indiquait dans une conférence de presse que l’« Iran semblait reculer ». 

Je souhaite vivement que nous trouvions les chemins de l'apaisement. À ce sujet, la France n’a pas les mains liées. Il s’agit, au moyen du réseau diplomatique dont elle dispose avec partenaires européens. En particulier, l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 offre une marge de manoeuvre diplomatique et demeure un levier de cohésion entre les pays signataires (Russie, Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne) et l’Iran. 

Dans une interview donnée à France Info le 8 janvier, Marc Fesneau, Ministre auprès du Premier Ministre chargé des Relations avec le Parlement, a rappelé les conséquences désastreuses d’une éventuelle escalade militaire : déstabilisation régionale et moindre efficacité de la lutte contre le terrorisme. L’Irak, déjà fragilisé par les conflits du début du siècle, risque de sombrer s’il devient le théâtre d’un affrontement entre l'Iran et les États-Unis. Je le rejoins parfaitement sur ce diagnostic et sur les solutions à apporter.