Le 15 juin dernier débutait l’enquête publique relative aux modifications apportées au projet de ligne 18 du Grand Paris Express. Elle s’est achevée le 17 juillet.
Pour rappel, la ligne 18 reliera l’aéroport d’Orly à la gare de Versailles-Chantiers, en passant par Massy-Palaiseau et le plateau de Saclay. Elle permettra au territoire d’être mieux desservi, mieux connecté et plus accessible. La ligne 18 du Grand Paris Express est en outre indispensable à l’unité, l’équilibre et le développement de l’Opération d’Intérêt National (OIN) Paris-Saclay. Je me félicite que le démarrage du chantier de génie civil soit maintenu pour cet été. À mon sens, la ligne 18 doit être réalisée dans l’intégralité de son tracé initial, pour garantir durablement l’attractivité économique et résidentielle de Versailles-Vélizy-Saint Quentin en Yvelines.
L’enquête publique qui vient de s’achever a été ouverte par le préfet de la Région Île-de-France à la demande de la Société du Grand Paris. Pourquoi cette nouvelle enquête était-elle nécessaire ? Pour trois raisons. Premièrement, la nouvelle enquête incluait la gare « CEA Saint-Aubin », qui n’existait pas initialement. L’intérêt de cette nouvelle gare est qu’elle desservirait le Commissariat à l’énergie atomique, ce qui ne présente plus aucun danger sécuritaire en raison du démantèlement du réacteur Osiris. Deuxièmement, le tracé a évolué entre les gares de CEA Saint-Aubin et de l’aéroport d’Orly. En effet la topographie du plateau de Palaiseau requérait que fussent optimisées les transitions entre les parties souterraines et aériennes de la future ligne 18. Cela concerne également les Plans Locaux d’Urbanisme des communes environnantes. Troisièmement, une mise à jour des coûts a été incluse dans la nouvelle enquête.
En ce qui concerne notre circonscription, la société du Grand Paris a déclaré vouloir étudier la possibilité d’une mise au sol de la ligne 18 dans son tronçon entre l’Est du plateau de Saclay et Magny-les-Hameaux. Il était initialement prévu que ce tronçon soit construit sur viaduc, ce qui n’était pas acceptable pour les riverains du futur tracé. Cette hypothèse à l’avantage d’être plus respectueuse de l’environnement du plateau, mais aussi plus économe. J’encourage les parties prenantes à examiner sérieusement cette hypothèse, qui permet d’augmenter la viabilité du Grand Paris Express en termes de coûts, donc de faisabilité.
L’enquête publique, quant à elle, a vocation à déboucher sur une déclaration d'utilité publique (DUP) modificative. La ligne 18 doit toujours être achevée à l’horizon 2030 malgré les retards prévisionnels de 3 à 8 mois dus à la crise sanitaire du Covid-19.