Après huit ans de tests, Carmat, entreprise basée à Vélizy-Villacoublay dans notre circonscription, va pouvoir commercialiser son cœur artificiel au deuxième trimestre 2021.
Cette entrée sur le marché va permettre à Carmat d’industrialiser sa production : il faut à ce jour entre deux mois et demi et trois mois pour que le produit soit fini, stérile et prêt à être envoyé à l'hôpital. L’entreprise s’est donné pour objectif de produire dix cœurs par mois.
Grâce à la validation de l’Union européenne et l’obtention du marquage CE fin décembre, en tant que « pont à la transplantation », la société va pouvoir remédier aux carences de greffes de cœur et répondre à un enjeu majeur de santé publique lié aux maladies cardiovasculaire, l’insuffisance cardiaque, qui représente la première cause de décès dans le monde et touche au moins 26 millions de personnes.
Jusqu’à présent, la transplantation cardiaque reste la meilleure solution contre les formes graves. Cependant, cette thérapie est soumise à la rareté des donneurs, ce qui limite le nombre de greffes à environ 5500 patients par an. En Europe, on estime qu’au moins 2 000 patients sont en ce moment sur liste d’attente pour une transplantation cardiaque.
Un système d’assistance circulatoire mécanique
Le système est composé de 3 parties :
-La prothèse cardiaque et le câble représentent la partie implantable et reproduisent le fonctionnement d’un cœur humain en bonne santé, rétablissant ainsi une circulation sanguine normale dans le corps.
-Les équipements externes permettent la mobilité du patient et l’autonomie indispensable à une vie proche de la normale.
-La console de soin hospitalière permet à l’équipe médicale de piloter la prothèse durant l’implantation et d’en assurer le suivi.
Je me réjouis qu’une telle avancée médicale et technologique ait vu le jour sur notre territoire.