Nuisances sonores à Toussus-le-Noble : suite

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Dans la lettre d’information du mois dernier, nous évoquions les nuisances sonores associées à l’aérodrome de Toussus-le-Noble. Afin de limiter les nuisances aériennes de l'aérodrome, une charte expérimentale a été approuvée en commission consultative de l'environnement (CCE) au printemps 2019 et visant notamment, suivant une logique vertueuse, à permettre aux avions les moins bruyants de voler plus, et imposant aux avions les plus bruyants de rester au sol sur les plages horaires du weekend les plus sensibles. Cette expérimentation, basée sur le système CALIPSO classifiant les avions de A à D du plus au moins bruyant, était prévue pour une durée de deux ans. 

La CCE, réunissant associations de riverains, élus locaux, écoles de pilotage et DGAC, sous l'autorité du Préfet, a relevé en mars 2020, à mi-parcours, un certain nombre de difficultés devant conduire à modifier les conditions de l'expérimentation à la demande des associations de riverains et/ou sur proposition des écoles de pilotage : réduction de vitesse des avions, réduction des vols des avions moyennement bruyants. Ces évolutions devaient naturellement s'ajouter à une demande de droit, celle du simple respect des altitudes et trajectoires autorisées.

La crise sanitaire a interrompu les discussions sur la mise en œuvre de la charte et le respect des règles par les pilotes et les sanctions associées. Aussi j'ai sollicité auprès de la Préfecture une réunion au plus vite, afin de permettre de reprendre les discussions entre usagers, élus locaux, écoles de pilotage et associations de riverains. Elle s'est tenue le 19 juin, et j'y ai rappelé la nécessité, comme préalable à la reprise des discussions avec les riverains, de revenir à la plage de silence de 2011, d'apporter des réponses concrètes au problème des hélicoptères (un terrain d'entrainement doit être trouvé à l'écart des zones urbanisées) et au non-respect des règles de trajectoires et d'altitude. J'ai réitéré cette position lors de la dernière réunion de la commission consultative de l'environnement (CCE) le 2 juillet dernier. Nous sommes désormais dans l'attente de l'arrêté préfectoral. Je suis déterminé à défendre la réduction des nuisances de l'aérodrome, aux côtés des élus et riverains du territoire, et à trouver les solutions pour garantir une insertion durable de l’aérodrome dans son environnement  

Dans cette optique et par souci de cohérence, j’ai porté et défendu à ce sujet un amendement au troisième projet de loi de finances rectificative. L’amendement appelait l’attention du Gouvernement sur l’opportunité d’étendre le plan aéronautique à l’aviation légère, en accompagnant sa transition énergétique. L’aviation légère a un rôle dans la formation des pilotes. Une prime à la conversion pour les avions légers pourrait être envisagée, en soutenant le remplacement d’un avion léger à moteur thermique classique par un avion à moteur électrique ou à moteur thermique à faible consommation et à faible empreinte sonore. Je suis également intervenu auprès du Ministère des Transports pour défendre cette idée.